CPE, pourquoi et comment ?

Nombreuses sont les communes marocaines qui se sont lancées dans la course du montage de contrats de performance énergétique (CPE) pour mieux gérer leur réseau d’éclairage public. Marrakech, Fès, Kenitra, Tanger….. et la liste s’allonge. Mais la question se pose pour quel objectif et comment monter ces contrats ?
Pout rappel un contrat de performance énergique consiste à ce que la commune passe un contrat avec un professionnel de l’éclairage public celui-ci s’engage sur des consommations énergétiques annuelles par la réalisation de travaux de réhabilitation, du renouvellement du réseau d’éclairage public, et d’exploitation et maintenance sur une durée contractuelle. Ces engagements doivent être atteints dans une durée limitée en général 3ans ; après l’operateur doit maintenir les objectifs atteints et s’engage sur des objectifs de fin de contrat de sorte à hériter en fin de contrat d’un parc en état et âge acceptables. L’operateur privé sera chargé du financement des investissements. Ces investissements visent à la fois réduire les consommations à des pourcentages qui dépassent parfois 60% et aussi réduire la vétusté du parc. L’idée est de fiancer les investissements par l’économie d’énergie de tel sorte à ce que la Commune ne supporte pas ou au moins qu’une partie des couts liés aux investissements de rénovation du réseau.
Le CPE est un outil aussi pour la commune d’améliorer le service rendu aux citoyens en améliorant son taux de disponibilité et réduisant la durée des interventions suite à des pannes ou des avaries.
Plusieurs communes veulent utiliser cet outil de CPE pour la mise en lumière du patrimoine et pour développer une smart city à travers l’infrastructure qu’offre le réseau d’éclairage public. L’idée est d’utiliser les câbles électriques et les supports éparpillés dans toute la ville pour élargir les fonctionnalités à des domaines annexes comme la télégestion des feux de circulation, la télégestion des systèmes d’arrosage et les caméras de vidéo de surveillance.
Un grand marché est entrain d’être ouvert et le potentiel est énorme. Le parc est composé de plus de 1,6 Millions de point lumineux avec une facture qui dépasse 1,5 Milliard de dirhams soit un potentiel d’économie d’énergie qui avoisine 1 Milliard de dirhams. D’ailleurs ce marché attise toutes convoitises des géants mondiaux de l’éclairage soit fabricants, ou fournisseurs de services ou même des installateurs et des concepteurs lumière. Il faut dire que c’est un grand chantier qui est entrain d’être ouvert en concordance avec les orientations de sa majesté relative à l’efficacité énergétique.
Pour monter ces contrats la Direction générale des collectivités territoriales, a encadré le processus par une circulaires adressée aux différentes communes du Maroc afin définir l’ensemble des procédures commençant par le diagnostic du réseau, le choix du mode de gestion les appels à manifestation d’intérêt et le choix définitif des partenaires privés. La direction a mis aussi en place des instruments d’incitation des communes pour intégrer ce chantier via l’instauration d’un indicateur de performance énergétique dans le programme de performance des communes financé par la banque mondiale et qui vise à améliorer les performances des communes via le déblocage de financement en fonction des scores réalisés par chaque commune. Aussi la DGCT a travaillé sur des documents types pour monter les CPEs et elle est en phase de finalisation du plan nationale de l’éclairage public (PNEP) ce programme va permettre de drainer des fonds importants pour financer les projets de performances énergétiques des réseaux d’éclairage public des Communes du Maroc et enfin la DGCT a lancé un programme de formation pour préparer les communes à ce grand chantier.

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